Liberté Religieuse – APLR

Les Adventistes du septième jour sont des chrétiens croyant à la Bible et qui fondent leur foi, leur espérance et leur avenir en Jésus-Christ et sa seconde venue.

La Conférence Générale est le siège mondial de l’Église adventiste du septième jour. Cette institution coordonne les activités mondiales de l’Église adventiste du septième jour – avec environ 22 millions de membres (statistiques de 2019) . Cette institution a été créée avec la conviction qu’aucun homme ne devrait être gouverné par le jugement d’un autre, et toute décision doit être prise par une assemblée. « Nous partageons avec le monde qui nous sommes et ce que nous faisons, y compris les divers services offerts par notre église à la population en général : éducation et promotion de la santé, défense des droits de l’homme, aide humanitaire, ministère des femmes, ministère de la famille, ministères de la jeunesse et des enfants, ministères de la possibilité adventiste. » Ganoune Diop, 2019

L’Église Adventiste du septième jour possède le plus grand réseau intégré d’hôpitaux protestants et cliniques dans le monde entier, avec 211 hôpitaux et sanatoriums, 440 cliniques et dispensaires, et 132 établissements d’hébergement, y compris des maisons de soins infirmiers, des maisons de retraite, des orphelinats et foyers pour enfants. Dans le contexte des États-Unis, le style de vie des Adventistes du septième jour a été présenté dans National Geographic, CNN, The Today Show et The Blue Zones,a New York Times best-seller qui décrit le style de vie des centenaires de l’Église adventiste. Parmi les organisations confessionnelles, l’Église adventiste du septième jour a le deuxième plus grand réseau intégré d’écoles, avec plus de 8800 écoles dans le monde avec plus de de 1,8 million d’étudiants inscrits dans ces institutions.

Mais l’une des contributions majeures de l’Église adventiste du septième jour a été dans le domaine de la promotion de la liberté de croyance et de religion pour tous. Cet apport majeur s’est intégré dans l’organigramme de la Conférence Générale par l’appellation Affaires Publiques et Liberté religieuse (APLR) .

1- PHILOSOPHIE GÉNÉRALE

L’Eglise adventiste du 7ème jour croit que la liberté religieuse est un droit humain universel donné par Dieu, et elle œuvre afin que la liberté d’expression, la liberté de pensée, de conscience et la liberté religieuse deviennent une réalité universelle. Les différences entre les religions, partout dans le monde, doivent être respectées. Les Adventistes, parce qu’ils défendent la liberté religieuse sont engagés à la promouvoir et à la protéger.

DECLARATION DE PRINCIPE

Nous croyons que le droit à la liberté religieuse a été donné par Dieu et nous affirmons qu’il s’exerce dans de meilleures conditions lorsqu’il y a séparation entre les organisations religieuses et l’État.

Nous croyons que toute législation ou tout autre acte gouvernemental qui unit les organisations religieuses et l’État s’oppose aux intérêts de ces deux institutions et peut porter préjudice aux droits de l’homme.

Nous croyons que le gouvernement a été établi par Dieu pour soutenir et protéger les hommes dans la jouissance de leurs droits naturels et pour réglementer les affaires civiles et que dans ce domaine, il a droit à l’obéissance respectueuse et volontaire de chacun.

Nous croyons au droit naturel et inaliénable de l’individu à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix et d’en changer selon sa conscience ; ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement, chacun devant, dans l’exercice de ce droit, respecter ces mêmes droits pour les autres.

Nous croyons que la liberté religieuse comporte également la liberté de fonder et d’entretenir des institutions charitables ou éducatives, de solliciter et de recevoir des contributions financières volontaires, d’observer les jours de repos et de célébrer les fêtes conformément aux préceptes de sa religion, et de manifester des relations avec des croyants et des communautés religieuses tant au niveau national qu’international.

Nous croyons que la liberté religieuse et l’élimination de l’intolérance et de la discrimination fondées sur la religion ou la conviction sont essentielles pour promouvoir la compréhension, la paix et l’amitié entre les peuples.

Nous croyons que les citoyens devraient utiliser tous les moyens légaux et honorables pour empêcher toute action contraire à ces principes, afin que tous puissent jouir des bienfaits inestimables de la liberté religieuse.

Nous croyons que l’esprit de cette véritable liberté religieuse est résumé dans la règle d’or : Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux. Mathieu 7 : 25

Le département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse de l’Église Adventiste du 7ème jour

Le département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse promeut et soutient la liberté religieuse avec une attention particulière à la liberté de conscience. La liberté de religion comprend le droit de professer sa religion, ou de choisir, de changer de religion selon sa conscience, d’exprimer ses croyances religieuses, individuellement ou collectivement avec d’autres croyants qui partagent la même foi, le respect, rites, le témoignage et l’enseignement en reconnaissant les autres le même droit.

La liberté religieuse garantit également le droit d’observer un jour de repos et de culte à vivre en harmonie avec les exigences de leur religion. Ainsi le département des Affaires Publiques et de la Liberté religieuse contribue activement à la protection de la liberté religieuse des membres des églises adventistes dans le principe de leur liberté de conscience, de pensée et de religion ainsi que dans les pratiques qui en découlent : il défend particulièrement le droit des Adventistes du 7ème jour à observer le jour du sabbat, selon le quatrième commandement exprimé par la Bible.

Mais il défend aussi le droit pour toute personne menacée dans sa liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de croire ou de ne pas croire, la liberté de changer de convictions ou de religion et de manifester sa religion individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement écrit ou oral, ou par la pratique et l’accomplissement des rites.

Enfin, le département des affaires Publiques et de la Liberté Religieuse suit et interprète les événements actuels qui sont en quelque sorte liés aux écrits bibliques prophétiques.

Afin de protéger la liberté religieuse, le département des affaires publiques et la liberté religieuse, si possible, favorise la séparation de l’Église et de l’État tel que recommandé par le Seigneur avec l’énoncé suivant : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22 :21). L’État ne doit pas s’immiscer dans le contexte spécifique de l’église en limitant, d’une manière ou d’une autre, la liberté de conscience et le droit de professer, de pratiquer et de diffuser des croyances religieuses. L’Église, pour sa part, ne doit pas s’immiscer dans la juridiction de l’État, sauf, si nécessaire, pour rappeler un principe moral important pour la bonne marche de la société civile.

2- ORIENTATIONS

Ainsi depuis 1901, le département des Affaires Publiques et la Liberté Religieuse (APLR)  représente et présente l’Eglise adventiste du septième jour : il est le porte-parole des priorités de l’Eglise en matière de liberté religieuse devant les dirigeants nationaux et devant les décideurs politiques mondiaux, dans les instances internationales  et organismes religieux en soutenant, protégeant et défendant la liberté de pensée, de conscience et de religion ainsi que les droits humains pour tous et partout .

Il se concentre sur les droits de l’homme et les libertés fondamentales et travaille en collaboration avec d’autres ministères de l’église pour défendre des positions politiques publiques sur des questions aussi diverses que les droits humains, la santé, l’éducation, les problèmes des femmes, les droits des prisonniers,  l’aide et le développement. Dans ces différents domaines, le département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse construit un réseau mondial de relations et d’experts appartenant à différentes religions et traditions religieuses qui partagent elles aussi les valeurs fondamentales des droits de l’homme et de la dignité.

3- ACTIONS

Au plan mondial

Ce département organise des congrès, des conférences et autres événements à travers le monde pour promouvoir la liberté religieuse, le dialogue inter-religieux et les droits humains, aidant ainsi à développer la compréhension fondamentale entre les responsables gouvernementaux et les chefs religieux de toutes obédiences.

Deux associations de renommée internationale travaillent en collaboration avec le département des Affaires Publiques et de la Liberté religieuse de la Conférence Générale.

  • L’IRLA, fondée en 1893, (International Religious Liberty Association), est une organisation non-sectaire dédiée à la cause de la liberté religieuse. Les dirigeants de l’Eglise adventiste du septième jour ont été les premiers à organiser une telle association, qui sert de cadre à de nombreuses autres associations de défense de la liberté religieuse qui lui sont affiliées au plan régional, au plan national à travers le monde. Elle a l’un des meilleurs réseaux internationaux permettant des connexions avec des organisations catholiques, juives, musulmanes, bouddhistes, baptistes, mormons et bien d’autres confessions religieuses, travaillant ensemble pour la liberté religieuse de tous. En 2003, l’IRLA a été reconnue par la Commission Economique et Social des Nations Unies comme Organisation non gouvernementale de catégorie II. L’IRLA est représentée à New York et à Genève, et elle prend part aux réunions du Conseil des droits de l’homme à l’ONU chaque année.  Elle organise également des congrès internationaux : 7 ont déjà eu lieu dans plusieurs capitales du monde. Elle publie chaque année un magazine en langue anglaise Fides et Libertas.
  • Créée en 1978, l’association européenne, l’AIDLR (Association internationale pour la défense de la liberté religieuse) dont le siège est à Berne (Suisse), est une ONG accréditée auprès du Comité de l’ECOSOC des Nations Unies, à New York et à Genève et dotée du statut participatif au Conseil de l’Europe, à Strasbourg.  Elle édite chaque année, en langue française son magazine Conscience et Liberté. La section française de l’AIDLR publie à l’intention de ses adhérents un bulletin semestriel Liberté sur la liberté religieuse des différentes familles religieuses chrétiennes, musulmanes, juives ou autres.

Ces deux associations mettent à la disposition de l’Eglise adventiste, comme de toute autre dénomination religieuse qui en ferait la demande, des bulletins de souscription et d’adhésion, des rapports d’activités.

Leur but est de soutenir le principe fondamental de l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée le 10 décembre 1948, ainsi que celui de l’article 9 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales adoptée le 4 novembre 1950 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion : ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites. »

 

Sites web :

www.irla.org,

www.aidlr.org

www.libertereligieuse.com,

www.adventistliberty.org

 

RELATIONS INTERCONFESSIONNELLES

Les adventistes du septième jour ne sont favorables ni à la fusion des Eglises ni à l’uniformité de leurs institutions, mais à l’unité des individus réunis autour de la Bible et de l’enseignement de Jésus-Christ.

Ils reconnaissent ainsi que toute organisation qui présente le Christ aux hommes est un élément du plan divin dans l’évangélisation du monde. Ils souhaitent donc manifester un esprit d’accueil et de tolérance envers les autres confessions religieuses.

Les adventistes considèrent que tous les hommes sont égaux devant Dieu et ils rejettent tout sectarisme qui serait manifesté envers une personne à cause de sa race, sa nationalité ou sa croyance religieuse. Ils reconnaissent volontiers que l’on peut trouver des chrétiens dans les autres Eglises, et ils collaborent avec toutes organisations qui cherchent à soulager les souffrances humaines et à exalter le Christ devant les hommes.

L’Eglise adventiste participe à des réunions interconfessionnelles organisées, par exemple, à l’occasion de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Elle collabore à l’organisation d’expositions bibliques avec les autres communautés. Sur un plan plus général, elle participe, sans en être membre, aux discussions du Conseil œcuménique des Eglises (COE). Son statut d’observateur lui permet de collaborer aux travaux de la commission « Foi et constitution ».

Au plan local

                   L’église adventiste du 7ème jour  de la Guadeloupe a un département des Affaires Publiques et de la Liberté religieuse qui promeut et soutient la liberté religieuse. Il défend les droits de toute personne adventiste ou non, ayant des difficultés à faire reconnaître ses droits en matière de liberté  de pensée, de conscience et de religion.

La promotion se fait grâce à la sensibilisation des membres en faveur de cette liberté fondamentale par l’organisation d’une journée annuelle de Liberté religieuse. D’autres rencontres sont aussi organisées régulièrement.

Ainsi le Département des Affaires Publiques et de la Liberté Religieuse de la Fédération de la Guadeloupe a organisé son premier séminaire de formation : du 11 au 13 Janvier 2013 s’est tenu le 1er Symposium de Liberté Religieuse de la Guadeloupe où 700 délégués ont suivi un enseignement de qualité donné par des formateurs et experts venus de pays divers, Etats-Unis, Suisse, Italie, Guadeloupe et Martinique. L’intitulé était « Paix de Dieu, exigences des hommes, liberté en Christ » où plusieurs sujets ont été abordés : religion, ouverture, mission, dialogue interreligieux, liberté, évangélisation et laïcité… L’objectif de ce séminaire de formation était de montrer les contours de la Liberté religieuse mais aussi ses limites actuellement dans un monde déchiré par les idéologies diverses politiques et religieuses laminées par l’intolérance.

Du 5-7 mai 2017, un autre symposium a été organisé avec le Département des Communications, suite logique du premier séminaire de formation :  « Des liens à tisser, des ponts à construire… »

Quelle est la place, le rayonnement de notre Église dans notre quartier, dans notre commune ,  au sein de la société guadeloupéenne ? Un invité spécial expérimenté,  John Graz, ancien directeur de département des Affaires Publiques et de Liberté Religieuse à la Conférence Générale des Églises Adventistes  Washington DC – USA était l’orateur principal. Les objectifs de ce séminaire de formation étaient de définir la place et l’influence positive que l’église peut avoir dans la société et le rôle que celui ou celle qui la représente devant le public et les autorités peut jouer. Comment communiquer par le partage d’études, d’expériences vécues et de jeux de rôles le désir et l’enthousiasme pour accomplir cette mission, comment contribuer à la formation « d’ambassadeurs » de son Église dans sa ville et dans son pays.

4- OBJECTIFS PRINCIPAUX

AFFAIRES PUBLIQUES

  1. Placer l’Église à un niveau de visibilité, de crédibilité, de confiance et de pertinence dans la sphère publique.
  2. Dire nous-mêmes qui nous sommes
  3. Se mêler aux autres : la méthode de Jésus : Ministère Évangélique40

« Il assistait aux grandes fêtes annuelles de la nation et à la multitude de cérémonies purement extérieures. Il cherchait à entrer en rapport avec des pharisiens opulents et cultivés avec la classe dirigeante tant juive que romaine. Il acceptait leurs invitations, assistaient à leurs réceptions, se tenait au courant de leurs intérêts et de leurs occupations, de façon à trouver le chemin de leur cœur. » 

  1. Construire la confiance et dissiper les préjugés
  2. Comprendre les autres Mat 7 :12

 

LIBERTÉ RELIGIEUSE

  • protéger les membres (nous faisons partie des minorités religieuses)
    • de toute discrimination au niveau de leurs croyances religieuses
    • de tout rejet à cause de leurs pratiques religieuses
    • de préparer les jeunes qui entrent dans un monde qui n’est pas favorable aux minorités religieuses.
  • protéger les intérêts de l’Église
    • au niveau de nos institutions
      • Écoles, maternelles, primaires, collèges, lycée
      • Radio Vie Meilleure
    • Au niveau de nos associations : AJAG, SAAG, FACSA-Santé-ASI…

 

  • LES TEXTES FONDATEURS

 

La notion de liberté religieuse ou plus précisément de liberté de conscience et de religion, se fonde sur plusieurs textes officiels qui ont permis de fixer les grands principes de la liberté de conscience et de religion au plan international et plus particulièrement en France .

AU PLAN INTERNATIONAL

  • DECLARATION DES DROITS DE L’HOMME ET DU CITOYEN Août 1789

Article 10 « Nul ne peut être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la loi. »

  • DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME

Adoptée et proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies, dans sa résolution 217 A (III) du 10 décembre 1948

Article 18 « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. »

  • PACTE INTERNATIONAL RELATIF AUX DROITS CIVILS ET POLITIQUES

Adopté et ouvert, à la signature, à la ratification et à l’adhésion par l’Assemblée générale dans sa résolution 2200 A (XXI) du 16 décembre 1966 – Entrée en vigueur le 23 mars 1976

Article 18 « 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou en commun, tant en public qu’en privé, par le culte et l’accomplissement des rites, les pratiques et l’enseignement.  »

« 2. Nul ne subira de contrainte pouvant porter atteinte à sa liberté d’avoir ou d’adopter une religion ou une conviction de son choix.»

« 3. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet que des seules restrictions prévues par la loi et qui sont nécessaires à la protection de la sécurité, de l’ordre et de la santé publique, ou de la morale ou des libertés et droits fondamentaux d’autrui. »

« 4. Les États parties au présent Pacte s’engagent à respecter la liberté des parents et, le cas échéant, des tuteurs légaux de faire assurer l’éducation religieuse et morale de leurs enfants conformément à leurs propres convictions.»

  • CONVENTION EUROPEENNE DE SAUVEGARDE DES DROITS DE L’HOMME ET DES LIBERTES FONDAMENTALES Rome, 4 novembre 1950

Article 9 :  « 1. Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction, individuellement ou collectivement, en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.»

« 2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui.»

  • DECLARATION SUR L’ELIMINATION DE TOUTES LES FORMES D’INTOLÉRANCE ET DE DISCRIMINATION FONDEES SUR LA RELIGION OU LA CONVICTION

Proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 25 novembre 1981

(Résolution 36/55) (un préambule et 8 articles)

  • Premier protocole additionnel à la Convention de Sauvegarde des Droits de l’homme et des libertés fondamentales (20 mars 1952)

Article 2 « Nul ne peut se voir refuser le droit à l’instruction. L’État, dans l’exercice des fonctions qu’il assumera dans le domaine de l’éducation et de l’enseignement, respectera le droit des parents d’assurer cette éducation et cet enseignement conformément à leurs convictions religieuses et philosophiques.

  • DECLARATION DES DROITS DE L’ENFANT 20 novembre 1959

Principe 10 « L’enfant doit être protégé contre les pratiques qui peuvent pousser à la discrimination raciale, à la discrimination religieuse ou à toute autre forme de discrimination. Il doit être élevé dans un esprit de compréhension, de tolérance, d’amitié entre les peuples, de paix et de fraternité universelle, et dans le sentiment qu’il lui appartient de consacrer son énergie et ses talents au service de ses semblables.»

  • CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L’ENFANT Entrée en vigueur le 6 septembre 1990-Décret n°90-917 du 8 octobre 1990

Article 14 « 1. Les États parties respectent le droit de l’enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

  1. Les États parties respectent le droit et le devoir des parents ou, le cas échéant, des représentants légaux de l’enfant, de guider celui-ci dans l’exercice du droit susmentionné d’une manière qui corresponde au développement de ses capacités.
  2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut être soumise qu’aux seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires pour préserver la sûreté publique, l’ordre public, la santé et la moralité publiques, ou les libertés et droits fondamentaux d’autrui. »

Article 30 « Dans les États où il existe des minorités ethniques, religieuses ou linguistiques ou des personnes d’origine autochtone, un enfant autochtone ou appartenant à une de ces minorités ne peut être privé du droit d’avoir sa propre vie culturelle, de professer et de pratiquer sa propre religion ou d’employer sa propre langue en commun avec les autres membres de son groupe»

LA LÉGISLATION FRANCAISE

  • la loi du 9 Décembre 1905 : Article 1 : « La République assure la liberté de conscience.    Elle garantit le libre exercice des    cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public. »

Article 2 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte.      

Article 19 : « Les associations formées pour subvenir aux frais, à l’entretien et à l’exercice public d’un culte devront avoir exclusivement pour objet l’exercice d’un culte et  être composées au moins : dans les communes de moins de 1000 habitants, de 7 personnes ; dans les communes de 1000 à 20 000 habitants, de 15 personnes ;  dans les communes dont le nombre d’habitants est supérieur à 20 000, de 25   personnes majeures, domiciliées ou résidant dans la circonscription religieuse. »

Article 31 : Sanction pénale pour « ceux qui auront de quelque manière que ce soit, fait pression sur une personne pour l’amener à exercer ou à ne pas exercer un culte. »

  • La Constitution du 4 Octobre 1958 :

Article 2 « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de     race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. »

3- La Convention Européenne des droits de l’homme (1950) et ratifiée par la       France en 1973 : Article 9– Liberté de pensée, de conscience et de religion :

  1. » Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
  2. La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui »

Textes particuliers

Code civil : article 9 : « Chacun a droit au respect de sa vie privée. »

Code pénal , article 416 (loi du 1er juillet 1972) : « Refus de contracter opposé à une personne en raison de son appartenance ou non appartenance à une confession déterminée.

Code du travail L.122.35 interdit les clauses de règlement intérieur portant discrimination confessionnelle.

Code du travail L.122-45 interdit les sanctions disciplinaires fondées sur les convictions religieuses.

 

 

 

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