Page 123 - Lecon-EDS-4eme-trimestre-2022-De-la-mort-a-lesperance-future-FEDE-COM-971
P. 123

A P P R O F O N D I S S E M E N  T




        sont morts en Christ (Apocalypse 14:13).
          Les « âmes » crient, non pas pour se venger, mais pour la justice légale.
        « Il s’agit du fait que Dieu mène un processus juridique résultant à un
        verdict qui donnera raison à Ses saints martyrs. » (Joel N. Musvosvi,
        Vengeance in the Apocalypse, Andrews University Seminary Doctoral
        Dissertation Series 17 (Berrien Springs, MI: Andrews University Press,
        1993), p. 232.) Les saints avaient été persécutés injustement et étaient mis
        à morts parce qu’ils étaient fidèles à Dieu et dévoués à proclamer passion-
        nément l’évangile. La justification pour laquelle ils crient est la leur, mais
        aussi, et plus important, pour que le caractère de Dieu soit reconnu comme
        étant vrai, saint et juste. Il y a plusieurs raisons pour lesquelles ces saints ne
        devraient pas être considérés comme des « âmes » littérales qui crient à Dieu,
        mais plutôt comme une représentation symbolique du sang des saints qui crie
        à la justice.
          Tout d’abord, il est significatif que l’autel de l’offrande brulée soit situé
        dans la cour extérieure du temple car, comme le souligne Ranko Stefanovic,
        cela signifie que « la scène représentée ici ne se déroule pas dans le temple
        céleste mais sur la terre ». (Revelation of Jesus Christ: Commentary on the
        Book of Revelation, 2e éd., Berrien Springs, MI: Andrews University Press,
        2009, p. 244.) La cour extérieure symbolisait ainsi la terre. Par conséquent,
        les « âmes de ceux qui avaient été immolés » crient de la terre et ne peuvent
        donc pas être des esprits « vivant » au ciel.
          Deuxièmement, après que les saints aient reçu des vêtements blancs qui
        représentent la justice de Christ, on dit aux martyrs « de se tenir en repos
        quelque temps encore », jusqu’à ce que le nombre total de leurs compagnons
        de service, leurs frères et sœurs, soient mis à mort comme eux (Apocalypse
        6:11, LSG). Littéralement, on leur dit « de se reposer un peu plus ». Le mot
        pour « repos » est anapauo, et est traduit par « se reposer, s’arrêter ou
        même mourir ». Il est également utilisé dans Apocalypse 14:13: « Heureux
        dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur! Oui, dit l’Esprit,
        afin qu’ils se reposent [anapau] de leurs travaux, car leurs œuvres les
        suivent » (LSG). Ce groupe réapparait lors de la résurrection à la seconde
        venue de Christ: « Et je vis les âmes de ceux qui avaient été décapités
        à cause du témoignage de Jésus... Ils revinrent à la vie, et ils régnèrent
        avec Christ pendant mille ans » (Apocalypse 20:4, LSG). Il est clair qu’à
        ce stade, ils reviendront à la « vie ». Ils n’étaient pas déjà des âmes/esprits
        vivants, sinon cette déclaration serait inutile. Ainsi, la description de leur
        « repos » pendant un peu plus longtemps, lorsqu’elle est combinée à l’idée
        de « sommeil », utilisée dans toute la Bible pour la mort, amène le lecteur
        à comprendre que les saints décapités devaient rester dans leurs tombes un
        peu plus longtemps; c’est-à-dire jusqu’à la seconde venue de Christ.

                                             122
   118   119   120   121   122   123   124   125   126   127   128