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A P P R O F O N D I S S E M E N T
se casse sur la citerne; avant que la poussière retourne à la terre, comme elle
y était, et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné » (Eccl. 12:6, 7, LSG).
« Esprit » signifie ici « caractère » (Ps. 32:2), notre identité. Dieu ne nous
oublie pas, car nos noms sont dans le livre de vie (Phil. 4:3, Apocalypse 3:5,
Apocalypse 13:8, Apocalypse 20:15, Apocalypse 21:27).
Contrairement à la compréhension commune de l’immortalité, l’esprit
humain ne survit pas à la mort et ne continue pas son existence consciente
sans fin. L’âme en tant qu’être humain est mortelle. Le prophète Ézéchiel
dit clairement que « l’âme » est mortelle lorsqu’il déclara: « l’âme [hébreu,
nephesh, c’est-à-dire, la personne humaine] qui pèche, c’est celle qui mourra »
(Ézéchiel 18:4, LSG). Une âme qui pèche, c’est-à-dire, une personne qui ne vit
pas selon la volonté de Dieu, périra. Cela signifie qu’une âme (un être humain)
peut pécher et mourir. Jésus le confirme: « craignez plutôt celui qui peut faire
périr l’âme et le corps dans la géhenne » (Matthieu 10:28, LSG). Notez que
Jésus parlait de la destruction de la personne toute entière (« âme et corps »,
dimensions internes et externes de notre existence) dans la géhenne (en enfer),
dans l’étang de feu.
L’âme n’existe pas sans le corps et ne survit pas à la mort du corps. Seul
Dieu est capable de tuer l’âme, ce qui signifie que l’âme n’est pas immor-
telle. L’âme signifie ici la vie d’une personne, son existence totale et son
destin (il ne se réfère pas à une âme ou à un esprit immortel); pendant ce
temps, le corps ne représente qu’une existence physique temporaire.
Claude Tresmontant affirme à juste titre: « En appliquant au mot hébreu
Nephesch [âme]... les caractéristiques de la psyché platonicienne [âme], ...
nous laissons le vrai sens de Nephesch nous échapper et de plus, nous nous
retrouvons avec d’innombrables pseudo-problèmes. » Claude Tresmontant,
Essai sur la pensée hébraïque, (Paris, 1953), p. 94. La mort, c’est le sommeil
ou le repos, et mourir, c’est rejoindre le peuple de Dieu, c’est-à-dire, aller se
coucher dans la tombe auprès d’eux (Genèse 25:8, 2 Sam. 7:12, 1 Rois 2:10,
1 Rois 22:40, Ps. 13:3, Jean 11:11-15, Actes 13:36, Apocalypse 14:13). Les
morts ne savent rien, ne louent pas le Seigneur, ne travaillent pas, ne plani-
fient pas, ils ne font aucune activité dans la tombe (Job 3:11-13; Ps. 115:17;
Ps. 146:4; Eccl. 9:5, 10).
L’immortalité de l’âme est d’origine païenne
La croyance en l’immortalité de l’âme est tirée de la philosophie grecque.
Pythagore (un plus jeune contemporain de Daniel) avait fondé ses ensei-
gnements religieux sur le principe de la métempsychose. La métempsycose
affirme que l’âme ne meurt jamais, au contraire, elle est destinée à un cycle
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