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        de renaissances jusqu’à ce qu’elle ne se libère de ce cycle par la pureté de sa
        vie. Pythagore croyait en la transmigration, ou la réincarnation de l’âme, encore
        et encore dans le corps des humains, des animaux ou des végétaux jusqu’à ce
        qu’elle devienne immortelle. Les idées de Pythagore sur la réincarnation étaient
        influencées par la religion grecque antique.
          Platon (approximativement, un contemporain de Malachie, le dernier prophète
        de l’Ancien Testament) améliora cet enseignement hellénistique, rendant la
        croyance de l’âme humaine immortelle si dominante qu’elle est devenue une
        vision populaire. Pendant la période intertestamentaire, l’enseignement de la tor-
        ture éternelle (Judith 16:17) et la pratique de prier pour les morts  (2 Maccabées
        12:39-45) avait commencé à pénétrer le judaïsme (pour les exceptions à ces
        tendances, voir aussi Tobit 14:6-8; Sirach 7:17; Sirach 19:2, 3; Sirach 21:9;
        Sirach 36:7-10; Baruch 4:32-35; 1 Maccabées 2:62-64; 2 Maccabées 7:9, 14).
          Josephus Flavius mentionne que les pharisiens croyaient en l’immortalité de
        l’âme (voir Josephus Flavius, The Jewish War 2. 8. 14; Antiquities 18. 1.
        2, 3). Tertullien (c. 155-220), un apologiste chrétien, fut l’un des premiers
        parmi les chrétiens à affirmer que les humains ont une âme immortelle: « Je
        peux donc utiliser l’opinion de Platon, quand il déclara: toute âme est immor-
        telle. »  (Tertullian, « On the Resurrection of the Flesh », Ante-Nicene Fathers,
        vol. 3, ed. Alexander Roberts and James Donaldson, Peabody, MA: Hendrickson
        Publishers Inc., 2004, p. 547.)
          Oscar Cullmann conteste le point de vue de Tertullien et s’y oppose. Cullmann
        écrit un livre très influent et dans celui-ci, il soutient que l’idée de l’immortalité
        humaine est d’origine grecque, et les théologiens ne pourraient pas l’avoir dans
        les deux sens: une croyance en une âme immortelle et l’immortalité reçue comme
        don au moment de la résurrection. (Oscar Cullmann, Immortality of the Soul
        or Resurrection of the Dead? The Witness of the New Testament, New York:
        Macmillan Company, 1958).
          Brevard Childs explique: « Il est remarqué depuis longtemps que, selon l’An-
        cien Testament, l’homme n’a pas d’âme, mais est une âme (Genèse 2:7). C’est-à-
        dire, qu’il est une entité complète et non un composé comprenant le corps, l’âme
        et l’esprit. » (Brevard S. Childs, Old Testament Theology in a Canonical Context,
        Philadelphia: Fortress, 1985, p. 199.)
          Certains érudits essaient de soutenir l’idée de la vie après la mort en faisant
        simplement appel au bon sens parce qu’il n’y a pas de déclaration biblique à
        ce sujet. Par exemple, Stewart Goetz déclare: « L’Écriture dans son ensemble
        n’enseigne pas que l’âme existe. L’Écriture présuppose simplement l’existence
        de l’âme parce que son existence est affirmée par le bon sens des personnes ordi-
        naires. » (Stewart Goetz, “A Substance Dualist Response,” dans In Search of the
        Soul: Perspectives on the Mind-Body Problem—Four Views of the Mind-Body
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